Randonnée jusqu’au phare de l’Albir : itinéraire, nature et conseils

April 23, 2025
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La randonnée du phare de l’Albir est une excursion incontournable pour les amoureux de nature sur la Costa Blanca. Nichée dans le Parc Naturel de la Sierra Helada (Serra Gelada), entre les villes d’Altea et de Benidorm, cette balade offre un panorama exceptionnel sur la Méditerranée et les falaises environnantes. Accessible à tous, elle combine une promenade littorale facile avec la découverte d’un site historique emblématique. Préparez vos chaussures de marche : nous vous emmenons pas à pas jusqu’au charmant phare de l’Albir !

Le sentier sinueux menant au phare de l’Albir serpente le long des falaises du parc naturel de la Sierra Helada. Au bout de la pointe, le phare surplombe la Méditerranée d’un bleu azur.

Itinéraire détaillé de la randonnée du phare de l’Albir

L’itinéraire jusqu’au phare de l’Albir est un aller-retour d’environ 5 km (2,5 km à l’aller) sur un chemin goudronné et sans difficulté majeure. Le sentier est bien aménagé, ce qui en fait une randonnée très facile et familiale, praticable même avec une poussette ou en fauteuil roulant. Comptez environ 1h30 à 2h de marche aller-retour pour profiter pleinement des points de vue et des arrêts nature. Voici les différentes étapes du parcours :

1. Départ – Centre d’information d’Albir
Le sentier débute au centre d’informations du Parc Naturel de la Serra Gelada, à Albir. Un parking gratuit est disponible à proximité du point de départ. Vous trouverez sur place une aire de pique-nique avec tables et bancs, ainsi qu’un panneau explicatif présentant le parc. Avant même de commencer, profitez de la vue sur les sommets alentours, notamment le Puig Campana qui domine Benidorm au loin.

2. Montée progressive vers les miradors
Empruntez la large piste asphaltée qui s’élève en douceur. Après quelques centaines de mètres, le chemin offre un premier point de vue panoramique sur la baie d’Altea. Un belvédère circulaire permet d’admirer la côte et d’apercevoir au loin le célèbre rocher du Peñón d’Ifach à Calpe. La Méditerranée s’étend à perte de vue, encadrée par les reliefs spectaculaires de la Sierra Helada.

3. Le tunnel et la “Boca de la Ballena”
La route mène ensuite à un petit tunnel percé dans la roche pour passer de l’autre côté du promontoire. Juste avant d’entrer dans le tunnel, une piste en terre sur la gauche descend vers une petite crique cachée surnommée Cala del Metge (la « crique du Médecin »). Après le tunnel, ouvrez l’œil sur la droite : en levant le regard vers la falaise, vous apercevrez une cavité naturelle dans la roche appelée la Boca de la Ballena (gueule de la baleine), ou Cova de Bou en valencien. Cette grotte perchée dans la falaise est une curiosité géologique remarquable, témoignant de l’érosion karstique du massif.

4. Cala de la Mina et anciennes mines d’ocre (optionnel)
En poursuivant le long du chemin principal, environ 300 mètres après le tunnel, un sentier indiqué sur la droite descend en pente douce vers la Cala de la Mina et les vestiges des mines d’ocre. Ces mines, exploitées à l’origine à l’époque phénicienne puis romaine, servaient autrefois à extraire le pigment ocre utilisé comme colorant jusqu’au début du XXe siècle. Le détour jusqu’à cette crique isolée et aux mines abandonnées offre un aperçu instructif de l’histoire locale. Note : ce tronçon est plus escarpé et caillouteux que le reste de la balade, il est donc recommandé d’être bien équipé si vous décidez d’y descendre.

5. Arrivée au phare de l’Albir
Le sentier principal se termine au bout de la pointe, où se dresse le phare de l’Albir (appelé aussi Faro de Punta Bombarda). Perché à ~112 m au-dessus du niveau de la mer, ce petit phare blanc domine les falaises ocres et la grande bleue. Vous atteignez le portail du phare (l’accès à l’intérieur est généralement fermé au public), mais juste avant le bâtiment, un dernier belvédère sur la gauche vous emmène au bord des falaises. De là, la vue panoramique est sublime : la baie d’Altea dans toute sa splendeur, les eaux scintillantes de la Méditerranée et, par temps clair, la silhouette du Peñón d’Ifach et les contours de la côte plus à l’est. Après avoir profité du paysage et fait le plein de photos, il ne vous reste qu’à rebrousser chemin par le même itinéraire pour retourner tranquillement vers le point de départ.

À la découverte de la faune et de la flore locales

Le phare de l’Albir se situe au cœur du parc naturel de la Sierra Helada, un espace protégé reconnu pour sa biodiversité exceptionnelle. Tout au long de la randonnée, ouvrez l’œil pour apprécier la richesse de la faune et de la flore locales.

Une flore méditerranéenne préservée

Sur les versants rocailleux de la Sierra Helada, la flore méditerranéenne est reine. Les senteurs de pinède et de garrigue accompagnent le marcheur : de grands pins d’Alep couvrent les pentes les plus clémentes, tandis que les zones exposées abritent des arbustes résistants à la sécheresse comme le lentisque, le genévrier cade, le romarin ou diverses espèces de cistes. On trouve ici une végétation typique du maquis méditerranéen, ponctuée de quelques espèces endémiques rares et protégées. Par exemple, le palmier nain (Chamaerops humilis), seul palmier spontané d’Europe, pousse çà et là sur les coteaux arides. Au printemps, une multitude de petites fleurs sauvages parsèment les abords du sentier, offrant des touches de couleur et attirant les papillons.

Oiseaux marins et autres espèces à observer

Les amoureux d’ornithologie seront comblés : la Sierra Helada est l’un des sanctuaires les plus importants de la région pour les oiseaux marins. En longeant la falaise, il est courant d’apercevoir des goélands planer dans les courants ascendants. Avec un peu de chance, vous pourrez observer le goéland d’Audouin, une espèce rare et emblématique de la Méditerranée. Des cormorans huppés nichent sur les corniches rocheuses, et sèchent souvent leurs ailes au soleil sur les promontoires. Parfois, on distingue au large de petits oiseaux noirs rasant les vagues : ce sont peut-être des océanites tempête, minuscules oiseaux marins pélagiques, ou des puffins (puffin de Scopoli, puffin des Baléares) en train de pêcher en bande au large. La réserve naturelle abrite également quelques rapaces : il n’est pas impossible de voir surgir le vol rapide d’un faucon pèlerin chassant près des falaises. Côté terrestre, le parc abrite les petits habitants habituels de la garrigue valencienne : lézards se chauffant sur les roches, geckos sortant au crépuscule, ou encore quelques lapins et rongeurs discrets. Et si vous scrutez l’horizon marin, vous pourriez même apercevoir, avec beaucoup de patience, le aileron d’un dauphin au loin, signe de la grande richesse de la faune marine côtière (le parc protège également une zone en mer, refuge de posidonies et de nombreuses espèces de poissons et crustacés).


Aperçu de l’histoire du phare de l’Albir

Inauguré en 1863, le phare de l’Albir arbore encore son architecture blanche traditionnelle du XIXe siècle. Construit sur la Punta Bombarda, il guidait autrefois les navires le long de la côte rocheuse d’Altea.

Le phare de l’Albir est bien plus qu’un joli but de promenade – c’est aussi un lieu chargé d’histoire. Mis en service en 1863, il fut construit à l’époque pour sécuriser la navigation dans ce secteur de la Méditerranée. Son emplacement, sur la Punta Bombarda, n’a pas été choisi au hasard : il a été érigé sur les ruines d’une ancienne tour de guet du XVIe siècle, la Torre Bombarda, qui servait autrefois de vigie contre les pirates barbaresques. Cette continuité de vocation (de la tour de guet au phare) témoigne de l’importance stratégique de ce promontoire pour surveiller le littoral.

Durant plus d’un siècle, le phare de l’Albir a été un point de repère pour les marins et un lieu de vie pour les gardiens de phare et leurs familles. Deux familles y habitèrent en permanence jusqu’au début des années 1960, quand le phare fut automatisé. Après son automatisation, le site a peu à peu perdu son animation humaine, mais a gagné en intérêt patrimonial. Restauré en 2011, le phare abrite désormais un petit centre d’interprétation consacré à l’environnement et à l’histoire locale. À l’intérieur, une exposition présente la faune marine, la géologie de la Sierra Helada, ainsi que l’histoire du phare et des anciens gardiens. Le bâtiment en lui-même, avec son architecture sobre et ses murs blanchis à la chaux, a conservé son charme d’antan. Bien qu’il ne se visite pas librement comme un musée classique (horaires d’ouverture restreints, généralement le matin), on peut en faire le tour et consulter les panneaux d’information extérieure pour en apprendre davantage.

En contemplant ce phare aujourd’hui automatisé, on imagine sans peine la vie isolée des gardiens à une autre époque, rythmée par le faisceau lumineux balayant la nuit et le fracas des vagues en contrebas. Le phare de l’Albir reste ainsi un témoignage du patrimoine maritime de la région, en plus d’être un but de randonnée des plus agréables.


Conseils pratiques pour les randonneurs

Pour que votre balade jusqu’au phare de l’Albir se déroule dans les meilleures conditions, voici quelques conseils pratiques à garder en tête avant le départ :

  • Accès et point de départ : Le début du sentier se trouve au bout de la rue Camí Vell del Far à l’Albir, près du centre d’information du parc naturel. Un parking gratuit est situé juste à l’entrée du parc (attention, il peut être pris d’assaut le week-end en haute saison). Le site est également accessible à pied depuis la plage d’Albir en une vingtaine de minutes environ.
  • Durée et difficulté : Prévoyez environ 1h30 à 2h pour l’aller-retour, davantage si vous faites de fréquents arrêts pour admirer le paysage. La randonnée est de niveau facile : le dénivelé est très modéré (~100 m) et le chemin est large et asphalté. Aucune expérience de la randonnée n’est requise pour atteindre le phare, ce sentier convenant aussi bien aux enfants qu’aux personnes moins sportives. Restez néanmoins prudent près des belvédères et falaises, surtout avec de jeunes enfants.
  • Équipement recommandé : Même si le sentier est aménagé, adoptez une tenue confortable. Des chaussures de marche ou baskets suffisent (le sol est carrossable). Pensez à emporter une bouteille d’eau (il n’y a pas de point d’eau potable sur le parcours), ainsi qu’une casquette/chapeau et de la crème solaire en été car la majeure partie du chemin est en plein soleil. En hiver ou par grand vent, une petite veste peut être utile en haut des falaises. Les bâtons de marche ne sont pas indispensables, mais peuvent aider pour les personnes qui souhaitent descendre aux criques ou qui ont besoin d’un appui. N’oubliez pas non plus votre appareil photo ou jumelles pour capturer la vue et observer les oiseaux marins !
  • Meilleure période pour la randonnée : Le site est accessible toute l’année. Cependant, les mi-saisons (printemps et automne) sont idéales pour profiter d’une météo clémente et d’une nature verdoyante, sans la foule estivale. En été, privilégiez les départs tôt le matin ou en fin d’après-midi pour éviter les heures les plus chaudes – la balade étant très populaire, le sentier peut être fréquenté en juillet-août. Le coucher de soleil est un moment magique au phare de l’Albir, avec la lumière dorée illuminant les falaises. En hiver, la région jouit d’un climat doux et ensoleillé la plupart du temps, ce qui rend la randonnée agréable également (prévoyez tout de même une petite laine pour le vent marin). Évitez les jours de forte pluie ou de vent violent, car le sentier longe des falaises exposées.


Conclusion

En conclusion, la randonnée jusqu’au phare de l’Albir est une expérience à ne pas manquer si vous séjournez sur la Costa Blanca. Alliant facilité, beauté des paysages marins et intérêt historique, ce sentier offre un concentré des richesses de la région d’Alfaz del Pi. Que vous soyez randonneur débutant ou confirmé, en famille ou entre amis, partez à la découverte de ce coin de paradis naturel – vous en reviendrez conquis, des images plein les yeux et une bouffée d’air marin dans le cœur.

Bonne randonnée !

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